Recensie van het optreden in Brussel 25/8 op overblog.com
26e édition des “Boterhammen in het Park”, organisées par l’Ancienne Belgique, c’est toujours gratos, et le Standaard t’offre un ticket à échanger contre une tartine, la Gueuze c’est fini.
Lundi 24 août 2015: Urbanus en De Fanfaar + Gelukkig Zijn et vanmiddag, Laïs + Wim Claeys!
Laïs fête son 20è anniversaire sur les planches, c’était un concert à ne pas rater, d’où une foule massive sous les frondaisons, l’apéritif nous vient de Gent: Wim Claeys!
Wim Claeys is een Belgisch muzikant en cabaretier, zegt Wikipedia, il est le fier papa de quatre filles, ajoute Isabelle.
Tu l’as croisé avec Göze, Ambrozijn, il s’est aussi acoquiné avec Didier Laloy dans Tref, tâte au jazz avec Harakiwi, s’est baladé dans Olla Vogala et a participé à quelques projets Living Roots.
Et sinon?
Il donnait des cours de math, mais de nos jours il écume les cabarets de la cité du club ayant remporté le dernier championnat de foot pour y raconter des bribes de vie de son bompa Fons, par exemple.
Comme il avait peur de se sentir perdu in de hoofdstad, il a emmené quelques copains, Ward Snauwaert, non pas celui qui fabrique des raquettes, le guitariste – le doux Laurens Billet ( drums) et Wouter Berlaen ( lui-même singer-songwriter) à la contrebasse.
En wat speelt Wimmeke?
De l’accordéon diatonique!
C’est parti pour trente minutes de Gentse folk, jovial, grivois et gaillard.
‘Zoese wille’ inspiré par les Gentse Fiesten.
Et si tu connais pas le West-Vlaams?
Tu demandes à De Croo.
Herman, zeg het eens….
Zou ze willen in ABN, ou comment draguer une nénette qui se déplace sur une bicyclette pliable et toi en mobylette, pour l’aborder t’as qu’à avaler 5 ou 6 pintjes, ça aide!
L’accordéon voltige, la guitare et la batterie distillent un fond rock, la contrebasse se la joue sobre.
C’est dans la poche après un titre!
Les Gentse Feesten c’est Walter De Buck, voici une de ses compositions, ‘Kom zwijg ne kier en luister naar mij’.
Pas le morceau le plus connu de Walter, mais il dégage une force tranquille incroyable.
Les mousquetaires poursuivent avec un instrumental joyeux, déchiré par une guitare acérée, ‘Frod Frod’, il est suivi par ‘ Singen’ traitant de la première guerre mondiale.
Wim a monté, il y a peu, ‘Ijzer’, une pièce de muziektheater ayant tourné dans les meilleures salles du Nord.
‘Singen’ est aussi profond que ‘De Moorsoldaten’, autrefois au répertoire de Rum.
Karel Waeri (Gent, 3 juli 1842 – 15 maart 1898), ça vous dit quelque chose?
Un cycliste ayant remporté les Six Jours?
Een volkszanger, klootzak!
Les enfants, ramassez deux mégots, fourrez les dans vos oreilles, het liedje is vuil en heet ‘ De Stront’.
Sans l’odeur, heureusement!
Encore une chanson populaire de la ville de Jacob van Artevelde, ‘De Veugelmort’.
En mode farandole, en route pour le marché aux oiseaux, vais offrir un canari ou une perruche à madame, les voisins seront tous jaloux….
Le set prend fin avec ‘Het liedje van de zonne’, un hymne au soleil que chantait Walter De Buck.
Court le set, mais de qualité!
Trois grâces, nées de l’inspiration d’un Sandro Botticelli de Flandre, pour souffler 20 bougies: Jorunn Bauweraerts – Nathalie Delcroix et Annelies Brosens, elles sont précédées sur le kiosque par Bjorn Eriksson ( guitare) et Tomas de Smet ( basse, contrebasse), deux ex-Zita Swoon, Roel Poriau aux drums ( Think of One, Zita Swoon, Antwerp Gipsy-Ska Orkestra etc..), à l’accordéon et hurdy-gurdy, on verra Hans Quaghebeur ( Kadril) et cachée, à l’arrière-plan, on devine le violon de Seraphine Stragier.
‘ Min Morfar’, mijn grootvader, en suédois, ouvre.
Rien à dire les harmonies vocales sont toujours parfaites et les jeunes dames virevoltent comme au printemps, quant à l’accompagnement musical impossible de trouver mieux en stock.
La suivante est une chanson à boire, ‘De wijn’.
Skol!
C’est ‘La Danse des Paysans’ de Pieter Brueghel l’Ancien que ton esprit visualise.
La guitare de Bjorn déchire le lament ‘Joskessong’ interprété en anglais, tandis que la ronde ‘Voici la Saint-Jean’ nous rappelle le rôle incontestable joué par Malicorne dans le renouveau des chants traditionnels.
Nog eentje in ’t Frans, annonce Jorunn la blonde et Laïs attaque une chanson du Bourbonnais ‘Marie-Madeleine’.
Elle avait péché?
A peine, Marie Madeleine n’avait pas quinze ans qu’elle y avait bien quatre amants…
Une vielle pour Hans, voici ‘Ni vandaag’, ik zie u zo graag.. répété à l’infini vient s’imprégner dans tes cellules, le fond musical propice à la transe hypnotise, telles des sorcières, Jorunn, Nathalie et Annelies tourbillonnent là-haut et flanquent la trouille aux nombreux mioches assis face au podium.
‘De wanhoop’ chante peut-être le désespoir mais ce titre, lui-aussi, déménage sérieusement et agresse tes substances grises.
A capella, comme lors de nos débuts, ‘ ’t Zoutvat’ et la murder ballad ‘7 steken’, de la magie pure, goosebumps, zeggen ze bij Cameron!
Retour du band, on va se défouler les jambes après tant de douleur, un morceau tout en onomatopées précède le traditional ‘Matty Groves’ que Moriarty a repris récemment sur l’album ‘Fugitives’.
Un titre à rapprocher de l’univers Eriksson/Delcroix, Nathalie terminant le passage énervé en caressant un zither, tandis que Bjorn, turbulent, mène le bal.
Grand morceau suivi par un classique au répertoire des belles, l’endiablé ‘ t Smidje’.
Présentation des artilleurs avant le tonique ‘ Boogie Woogie Bugle Boy’ des Andrews Sistters et ‘ Tina Vieri’ pour terminer la fête.
Le public et toutes les bestioles du parc les rappellent, tout logiquement, les fées proposent ‘Le renard et la belette’, Hans à la flûte, avant de prendre congé.
Que des visages radieux au sortir du parc.